C'est ce dont rêvait Denise Parisse, même si son objectif après le BEPC, était de faire des études de mathématiques. À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, aller à l'Université nécessitait un certain pouvoir d'achat. Dans une famille modeste de six enfants, aller à l’école jusqu’à 17 ans, était considéré comme exceptionnel.
Pourtant elle gagnera son pari !
Attirée par la presse et l’’édition, elle trouvera au sein du Mouvement d’action catholique appelé la JECF (Jeunesse Etudiante Chrétienne Féminine), un chemin qui la mènera, à force de volonté et grâce à une formation à l’École de journalisme du Louvres en cours du soir… et dans les couloirs de la maison d’édition Bayard Presse. Elle y rencontrera Jean Boissonnat, jeune journaliste à La Croix qui fera la carrière qu’on lui connaît, et Yves Beccaria, le fondateur du département Presse Jeune (Pomme d’Api, Okapi, etc.).
Dans cet environnement, elle acquerra les connaissances nécessaires à la réalisation d’un journal ou d’un livre de A jusqu’à Z.

Elle quittera Bayard Presse au bout d’une dizaine d’années pour de nouvelles aventures à Jeune Afrique, l’hebdomadaire leader de la presse africaine francophone.
Puis ce sera au groupe Expansion qui venait de lancer le magazine pour les PME L’Entreprise - un vrai succès - que Denise Parisse assurera durant quinze années le poste de rédactrice en chef.
Ensuite, c’est en tant que journaliste indépendante qu'elle continuera son parcours jonché d’expériences passionnantes. Cela l’amènera à collaborer avec La Vie financière au travers d’une rubrique appelée La bonne affaire paraissant chaque semaine et où des patrons de start-up prometteuses (Toupargel, Acadomia, Vet affaires, etc.) racontaient leurs ambitions !
Tout aurait pu s’arrêter là, mais avec trois anciens collègues du groupe Expansion, devenus des amis, ils créeront une société d’édition Bell Ile média conseils, qui publiera entre autres Le guide des 100 villes qui font l’économie de la France.

L’auteur de Cité du Souvenir décidera alors de se consacrer à un projet personnel qui la taraudait depuis quelques années : écrire ou plutôt décrire, comment est née et ce qu’a été cette vie professionnelle dont elle est fière. Mais de chapitre en chapitre, ce sont finalement ses vingt premières années qu’elle racontera. Plus qu’une autobiographie, une plongée dans le quotidien économique et social d’un milieu ouvrier déjà précaire. Des événements marqués par des images et des sons émanant de la Cité du Souvenir, une des premières HLM (Habitation à Loyer Modéré) de Paris, et ayant pour toile de fond la guerre et ses ravages. En effet, née lorsque débutera la Seconde Guerre mondiale, l’auteur de Cité du Souvenir aura vingt ans quand l’Algérie déclarera la guerre à la France.